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Le 18/02/2022 - • Communication Débat Digital

L'administration numérique touche largement les jeunes français

Saviez-vous que les jeunes Français étaient des victimes de la précarité numérique ? Moi je l’ai appris en lisant un article très intéressant dans le Monde rédigé par Arthur Bamas, Louis Pasquier-Avis et Théo Uhart. 

Ils nous expliquent que, malgré leur aisance sur les médias sociaux et leur équipement en smartphones dans 94% des cas selon l’Insee, plus de 29% des 15-29 ans se déclarent peu ou pas compétents en matière d’administration numérique. En effet selon l’Arcep un jeune sur cinq souffre d’une incapacité numérique. Selon Antoine Guimbaud, responsable territorial Seine-Saint-Denis à Emmaüs Connect, « La génération “digital native” n’existe pas ». L’accès à l’emploi représente la première des conséquences inhérente à cette fracture. Les offres disponibles sur le site de Pôle Emploi nécessitent notamment une maîtrise des outils digitaux. Or 57 % des offres d’emploi sont aujourd’hui inaccessibles aux débutants sans compétence numérique.

Au niveau européen la France est un élève moyen, situé à la treizième place, loin devant la Roumanie et la Bosnie-Herzégovine, qui affichent toutes les deux des taux d’illectronisme supérieurs à 40 % chez les jeunes selon l’institut européen de statistique Eurostat.

Parallèlement la Croatie et l’Islande ont modifié leur système éducatif depuis 2014 pour contrer ces difficultés numériques. Ces deux pays ne comptent que 3% et 4% de jeunes « illectroniques ». La France suit leur modèle depuis 2015 en adoptant un plan numérique d’un milliard d’euros pour équiper écoles et collèges en outils numériques et former les enseignants à leur utilisation. Mais la marge de progression reste importante. « Quand on a 18 ans, ce n’est pas normal de ne pas se sentir légitime à faire sa propre déclaration au Crous. Il faudrait qu’on ait au moins une sensibilisation à l’entrée de la fac », exhorte Mathieu Bourgeois, étudiant en alternance en deuxième année de gestion urbaine à l’université Paris-Est Créteil.

Des formations en perspective ?